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Fabrice Melquiot nous entraine dans une fable contemporaine, mise en scène par Arnaud Meunier jusqu'au 10 mars 2019

La pièce de Fabrice Melquiot est librement inspirée de L’Enéide de Virgile. Elle nous plonge dans une cité HLM, où se croisent des personnages que la vie malmène.


Au centre de la scène un immense bloc de béton laisse apparaître de modestes logements. L’appartement de Roch (Philippe Torreton) et de son fils Enée (Maurin Ollès) , au 1er étage se trouve celui d’Anissa (Rachida Brakni) la maîtresse de Roch et occasionnellement celle d’Enée, puis à côté l’appartement de Céleste (Bénédicte Mbemba).


Au rez de chaussée, le kebab où se retrouve, Enée et son ami d’enfance Bakou (Frederico Semedo) qui vient de décrocher un rôle dans une pub et Mourad (Riad Gahmi) , un jeune musulman qui après un long périple s’est converti au jaïnisme. Roch y retrouve son vieux copain Grinch (Vincent Garanger) qui tente désespérément d’oublier la mort de son fils et rêve d’un nouvel amour. Pour donner des ailes à son espoir, il s’est fait tatouer la Fée clochette sur la poitrine !


Mais la mort (Nathalie Matter) rôde dans l’immeuble.


Les tremblements de Terre qui symbolisent les fractures de leurs existences laissent des fissures dans les murs mais leur désir de rebondir ne s’effondre pas.


Roch apprend à son fils qu’il est condamné par un cancer… Enée doit accepter de le regarder partir et toute la petite communauté fait bloc pour le soutenir…

Il décide d’emporter son père vers le Far West européen… Le Portugal.


Sans pathos et misérabilisme, Fabrice Melquiot, fait le portrait touchant et tendre d’hommes et de femmes qui cherchent à sortir de leur condition précaire et luttent avec obstination.


Le choix des comédiens est un sans faute. Philippe Torreton est intense et drôle dans le rôle du père qu’un cancer emporte ; Maurin Ollès incarne magnifiquement la fragilité et la force d'Enée qui en accompagnant son père vers la mort, grandit.

Bénédicte Mbemba, Frederico Semedo, Riad Gahmi, Rachida Brakni et Vincent Garanger apportent beaucoup de puissance et d’émotion à la pièce.


J’AI PRIS MON PÈRE SUR MES ÉPAULES

de Fabrice Melquiot

mise en scène Arnaud Meunier

collaboration artistique Elsa Imbert


Avec : Philippe Torreton (Roch), Maurin Ollès (Enée), Vincent Garanger (Grinch), Rachida Brakni (Anissa), Federico Semedo (Bakou), Bénédicte Mbemba(Céleste), Riad Gahmi (Mourad) et Nathalie Matter (Betty).


scénographie Nicolas Marie

Lumière César Godefroy

Création musicale Patrick De Oliveira

Durée: 3h


Article : Corinne

corinne@laruedubac.fr

Visuels : Voir Légende

16/02/19



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