L’autrice et interprète Caroline Rainette met en lumière une pionnière du 7ème art.

À une époque où les femmes étaient encore largement exclues des sphères artistiques et professionnelles, Alice Guy s'est imposée dans une industrie dominée par les hommes et est devenue l’une des grandes figures du cinéma. L’histoire a pourtant cherché à effacer cette réalisatrice géniale et visionnaire, et il a fallu attendre les Jeux Olympiques de Paris pour qu’elle soit enfin mise à l’honneur.

Le destin incroyable de la première réalisatrice au monde

La pièce débute en 1922 : Alice Guy est sur le point de quitter les États-Unis, ruinée et trahie par son mari. Un flash-back s'ensuit, entraînant le public de Paris à New York, en passant par Hollywood. On y découvre l’histoire fascinante de cette femme qui, de simple sténo-dactylo, est devenue la réalisatrice ayant inventé le cinéma tel que nous le connaissons aujourd’hui.

En 1896, alors que les projections des frères Lumière sont encore perçues comme une simple innovation technique, Alice Guy imagine le cinéma comme un art de fiction, donnant naissance à son premier film, La Fée aux choux.

La pièce évoque également les personnalités qui ont marqué son parcours : Louis Lumière, Georges Méliès, Gustave Eiffel et Léon Gaumont, ce dernier lui ayant ouvert les portes du monde de l'image.

Une lutte acharnée dans un monde masculin

La pièce met en avant le combat quotidien d'Alice Guy pour se faire accepter dans cet univers masculin. Femme de caractère, elle a dû affronter le mépris de certains de ses collègues, mais elle ne s’est jamais laissé abattre. « Le cinématographe était mon prince charmant », disait-elle. Avec courage et détermination, elle a imposé sa vision et son cinéma. Elle a même fondé son propre studio, Solax Films, et a produit plus de 1000 films.

Martin Scorsese, lui-même, ne tarit pas d’éloges à son sujet : « Alice Guy est une réalisatrice exceptionnelle, dotée d’une sensibilité rare, d’un regard incroyablement poétique et d’un instinct formidable ! »