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Après le triomphe des « Faux British » (Molière de la meilleure comédie en 2016) (toujours sur scène au Théâtre St Georges jusqu’au 12 mai), Gwen Aduh et Miren Pradier reviennent avec une nouvelle adaptation d’une pièce des auteurs britanniques Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields intitulée « Le gros diamant du Prince Ludwig » qui se joue pour quelques jours encore au Théâtre du Gymnase.


L’histoire ? Mitch Ruscitti (Lionel Fernandez) s’évade d’une prison au Canada en compagnie de Cooper (Nicolas Reynaud), son surveillant, avec pour but de subtiliser un précieux diamant dans une banque de Minéapolis. Une fois arrivés aux Etats Unis, ils retrouvent Caprice Troisgros (Miren Pradier), fille de Valenteur Troisgros, directeur de la banque en question (Jean-Marie Lecocq). Vont alors se succéder des quiproquos, des incompréhensions, des retournements de situation incessants tant ces brigands sont les pires que l’on n’ait jamais connus. Qui sera l’arnaqueur ? Qui sera le perdant ? Qui sera le vainqueur ? Attention, les apparences sont souvent trompeuses…


Cette pièce suit les traces de la précédente puisqu’elle vient d’être nominée aux Molière 2018. Ce ne sont pas les spectateurs présents dans la salle avec moi qui me contrediront, on ne peut que lui prédire la même réussite pour plusieurs raisons.


Tout d’abord, parlons de l’intrigue. Elle revisite les comédies américaines des années 50 avec une dose de films d’espionnage et d’action et un soupçon d’humour à la Marx Brothers. Cascades en tout genre, effets de mise en scène époustouflants, jeux de mots bien placés, ce spectacle comporte tous les ingrédients pour nous faire passer un bon moment. Tout se passe à un rythme effréné, ne laissant aucun répit au spectateur qui se laisse séduire dès les premières minutes. Plus l’action évolue, plus les personnages avancent de façon toujours plus déjantée jusqu’à l’apothéose finale.


Les onze comédiens présents sur scène sont impressionnants. Ils servent le texte de la pièce avec brio et y apportent leurs personnalités, qu’ils aient ou non un grand rôle. On rit avec eux des situations abracadabrantes qu’ils vivent. Le plaisir de jouer se lit sur leurs visages et c’est totalement communicatif. On ressent la force de l’appartenance à une troupe, un vrai retour à l’essence même du théâtre. On remarque l’impressionnante capacité de ces artistes à effectuer certaines cascades, surtout au théâtre, là où aucune doublure n’est possible. Notons également la prouesse d’avoir trois musiciens parmi ces acteurs (clavier, contrebasse, batterie) qui, en plus d’endosser plusieurs rôles dans la pièce, ponctuent l’histoire de chansons interprétées en live (musique de Gabriel Levasseur et création sonore de Baptiste Chevalier Duflot).


La mise en scène de Gwen Aduh y est pour beaucoup dans la réussite de la pièce. Une véritable originalité s’en dégage avec notamment les 5 décors (de Michel Mugnier) qui se déplient à la manière des livres pop-up. On assiste à un spectacle véritablement complet qui donne tant à voir qu’on a l’impression de se trouver devant un film. Cet aspect cinématographique ravira les personnes un peu réticentes à se rendre au théâtre. Quant aux costumes (d’Aurélie de Cazanove, qui joue également Marilyn Monaghan dans la pièce), ils évoquent parfaitement l’Amérique des années 50 et nous permettent de nous y projeter.


« Le gros diamant du Prince Ludwig » est un spectacle inventif, rythmé, désopilant et déjanté servi par d’excellents comédiens. 80 000 spectateurs les ont déjà salués en plus de 200 représentations. Ne manquez pas les 5 dernières. Vous allez vous régaler !!


Jusqu’au 29 avril 2018

Au Théâtre du Gymnase, 38, Boulevard de Bonne Nouvelle, 75010 Paris

https://www.legrosdiamant.com/

Durée : 1hH40

Tarifs : de 18 à 49€


Article : Audrey

25/04/2018

audrey@laruedubac.fr


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